Patrimoine

Profitant du taux d’ensoleillement important et du climat tempéré de la région, la vigne a représenté une part importante de la vie et de l’économie chilhacoise dès le Moyen-Âge. Le Phylloxéra et le mildiou ont eu raison de cette culture au début du 20e siècle.

Il en reste de nombreuses traces dans le paysage comme dans l’architecture. Les terrasses soutenues par des murs de pierres sèches marquent les coteaux alentours sur lesquels les plants de vigne devenue sauvage et les quelques petites parcelles encore cultivées par des chilhacois donnent encore quelques grappes.

Les maisons vigneronnes, au cœur du village, se reconnaissent à leur escalier extérieur permettant l’accès à la partie habitation, située au-dessus du cuvage.

Il y a deux millions d’années vivaient à Chilhac : Mammouths méridionnaux, Mastodontes d’Auvergne, Eucladocéros, Porc-épics et autres animaux…

Le site paléontologique de Chilhac est un des 20 sites majeurs de Haute-Loire. Il est une des clés de la compréhension de la disparition du mastodonte d’Auvergne, icône de notre territoire, et des changements climatiques et environnementaux qui amenèrent les premiers européens à découvrir le continent eurasiatique.

En visite libre ou en visite guidée, le musée Christian Guth présente les fossiles trouvés depuis le 19e siècle sur le territoire de Chilhac. En été, des animations sont proposées également aux enfants.

Renseignements et réservation au 04 71 77 47 26.

D’une longueur totale de 53m, le pont suspendu de Chilhac enjambe la rivière Allier et relie Chilhac à Langeac.

Il a été mis en circulation le 21 mars 1883, à la demande des habitants qui jugeaient le bac trop dangereux à cause des nombreuses crues de l’Allier.

Avec son chevet construit directement en aplomb de la falaise, l’église Saint Honorat, inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 6 mars 1925, se distingue par l’originalité de son implantation.

D’origine romane, l’édifice a été remanié aux XIVe et XVe siècles. A l’intérieur, le plan présente une nef de quatre travées aux dimensions irrégulières, terminée par un mur plat. Des chapelles latérales aux clefs de voûtes armoriées ont été ajoutées au fil du temps.

Dans la voûte en berceau de l’une d’elles, deux colonnes romanes, derniers vestiges de l’édifice originel, servent de départ aux nervures des arcs gothiques.

Son haut clocher carré ajouré de baies dont les meneaux ont aujourd’hui disparu devait être coiffé jusqu’à la Révolution d’une flèche octogonale dont il ne reste rien.

Sans doute associé au dispositif de défense, il surveille la vallée et correspond à vue aux clochers de Saint-Cirgues, Lavoûte-Chilhac et Aubazat.

Flanqué de deux niches, le porche gothique de la façade occidentale, à portail unique, est surmonté d’un oculus percé dans le pignon qui soutient le toit à deux pans reposant sur quatre rangées de génoises.

Les vantaux aujourd’hui déposés sont visibles à l’intérieur de l’église.

Les Pigeonniers sont aussi un indice du passé viticole de Chilhac. Le pigeon était élevé non seulement pour sa chair, mais surtout pour son guano qui fait un excellent fertilisant.   *

Deux pigeonniers marquent le paysage de Chilhac. Le premier, à base carrée, domine la vallée du haut des orgues, au bout du jardin public. Il accueillera désormais des expositions à la belle saison. L’autre, à base ronde, se trouve à l’est du village, un peu en contrebas.

Les restes d’un château médiéval qui s’inscrivait au cœur de la première enceinte du village sont le témoignage du passé médiéval de Chilhac.

Avec une origine probablement antérieure au 12e siècle, le château de Chilhac est l’élément fondateur du village. Il occupe un point stratégique à l’extrémité sud-ouest de l’éperon basaltique où court encore un mur d’enceinte de faible hauteur.

S’il ne subsiste aujourd’hui presque rien des murailles qui le séparaient de la basse-cour, sa porte massive est, en revanche, encore bien visible. Composée d’un unique portail couvert d’un arc en tiers-point, elle est surmontée d’une bretèche dans laquelle est aménagée une archère caractéristique du XIIIe siècle.

La construction primitive du corps de logis rectangulaire date de la même époque. Il présente sur sa façade les traces multiples des remaniements réalisés au XVe siècle, telle cette fenêtre à croisée de pierres et cette porte à linteau en accolade.

Le château est abandonné par ses propriétaires vers le milieu du XVIe siècle : leur pouvoir n’est plus représenté que par la présence de capitaines et d’intendants. Après leur saisie comme biens nationaux, les bâtiments sont vendus en deux lots.
Un remaniement est entrepris au XIXe siècle avec la reconstruction de la façade sud et l’aménagement d’une école.

Après la fermeture de celle-ci, les trois niveaux du bâtiment ont été restructurés pour faire place à des salles modulables pouvant être louées.

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