Flâner à Chilhac

Ce château qui est plutôt une maison bourgeoise se trouve à proximité immédiate de l’enceinte mais à l’extérieur. Ce domaine est au début du XVIIIe siècle aux mains de la famille Marin (bailli de Chilhac). En 1729, Marguerite Marin l’appor- te par son mariage à Louis de la Bastide, conseiller du roi. Louise de la Bastide épouse en 1861 Louis Palamède de Morteuil qui à l’image de son grand-père, le comte de Ma- checo, essaie de développer le domaine agricole de ce châ- teau en s’intéressant surtout à la vigne.
A partir du XIIe siècle, plusieurs textes font état du château de Chilhac appartenant aux seigneurs de Mercoeur. Le villa- ge, protégé par une enceinte dont il reste peu de traces, n’est alors constitué que de quelques maisons situées au- tour du château et de sa basse-cour. L’essor du village impose la construction d’une seconde enceinte, datée de la fin du XVe siècle, dont les vestiges sont encore visibles. Un plan de la fin du XVIIe siècle permet d’affirmer que 5 tours de plan semi-circulaire, flanquaient les courtines. Sur la tour Est, on voit une archère canonnière percée dans sa partie Nord .

Jardin public et parc pour les ânes des randonneurs

(environ 1847-1909)

La seconde enceinte était percée de 4 portes. Seules quelques

photos témoignent de leur existence.

La porte sud-est a été démolie dans les années 1950.

La porte nord a été démolie au début du XXe siècle

Classée monument historique, l’église de Chilhac se distingue surtout par l’ori- ginalité de son implantation avec son chevet directement construit en aplomb de la falaise. La complexité du plan de cette église d’origine romane témoi- gne des remaniements successifs aux XIVe et XVe siècles. Des chapelles latérales de style gothique ont été rajoutées au fil du temps. Dans l’une d’elles, côté Nord, 2 colonnes romanes servant de départ aux nervures des arcs gothiques semblent être les derniers vestiges de l’édifice originel. Le clocher carré, coiffé avant la révolution d’une flèche octo- gonale dont rien ne subsiste, surveillait la vallée et communi- quait à vue avec Lavoûte et Saint-Cirgues complétant ainsi le dispositif de défense.

Le musée de paléontologie Christian Guth abrite les restes fossiles du monde disparu de Chilhac datés d’environ 2 millions d’années :

15 espèces de mammifères, 3 espèces d’oiseaux, des empreintes végétales…
C’est un site paléontologique majeur européen où une des dernières populations de mastodontes d’Auvergne cohabite avec les géants que sont les mammouths méridionaux.

Ouverture de Pâques à Toussaint de 10h à12h et de 15h à 18h sur demande

En juillet et Août visite libre de 14h à 18h, visite guidée les mercredi et dimanche de 10h à 12h sur réservation

Plein tarif (visite guidée) : 7€

Plein tarif (visite libre) : 5 €

Tarif réduit : 3€

site internet : http://www.museechilhac.com/

Téléphone : 04 71 77 47 26

mail

Aménagé dans l’ancien jardin de l’école des sœurs 

(fermée en 1980) ce lieu offre une vue imprenable sur la vallée et sur toute la falaise permettant de comprendre pourquoi

ce site a favorisé dès le Moyen Âge l’essor d’un bourg fortifié.

Le château dont l’emplacement est aujourd’hui occupé par un bâtiment communal, s’élevait dans la partie occidentale de l’éperon basaltique. Il n’en subsiste que la porte d’entrée qui s’ouvre sous un arc en tiers-point que défend une bretèche.

Seule porte de la 1re enceinte mentionnée sur le plan du XVIIe qui subsiste aujourd’hui. Située au sud-ouest du dispositif, elle s’ouvre sous un arc en plein cintre sur sa face extérieure, alors que sa face intérieure présente un arc en tiers-point.

La culture de la vigne présente dans la vallée de l’Allier dès le
Moyen Age, est à son apogée à Chilhac tout au long du XIXe.
Attaquée par le phylloxéra dès 1885, puis par le mildiou, la
vigne périclite peu à peu; ce déclin s’accentuant avec la guerre de 14-18 et l’exode rural. A travers son nom et l’architecture de quelques unes de ses maisons, cette rue témoigne de cette activité agricole passée.

Au fond de la place de Lachaud, le porche s’ouvre sur un passage sombre. En levant les yeux, vous pourrez voir où subsistait la dernière maison en torchis de Chilhac. De cette demeure nous ne connaissons que peu de choses mais le caractère exigu de l’endroit donne une idée de l’ambiance qui régnait dans le Chilhac médiéval. 

Cette maison, témoin de l’activité vigneronne, est construite en hauteur. En sous-sol, le vigneron loge le vin dans la cave voûtée ; au ras du sol, abritant le pressoir, le cuvage (pièce essentielle pour la fabrication du vin). L’architecture de cette maison est marquée par la présence d’un escalier extérieur qui dessert le premier étage réservé aux pièces d’habitation.

Voir 4

Cette falaise est le résultat d’une coulée de lave datée de 1,6 millions d’années. Les orgues, atteignant par endroit 7 m de haut, sont le résultat d’une lente solidification de la lave. Sous l’action de l’érosion et du prélèvement (pierres à bâtir), la colonnade a reculé, mettant en relief l’entablement de faux prismes.

En septembre 1878, fort d’une pétition des habitants, le mai- re de Chilhac adresse une demande au Préfet pour l’établissement d’un pont suspendu à une seule travée. Il est mis en service en 1883. La construction de son tablier a été confiée à Ferdinand Arnodin, spécialiste des ponts à câbles et inventeur des ponts transbordeurs. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2015.

Si vous traversez l’Allier, vous aurez un formidable point de vue sur ce village de caractère dominant l’Allier.

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